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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 23:40

 

Pour la 5ème fois à Arnay-le-Duc pour participer à la 11ème édition de cette  belle épreuve, le parcours n’a pour ainsi dire plus de secret pour moi, c’est d’ailleurs un avantage indéniable de connaître les routes et les difficultés pour mieux les aborder !

 

 

Venu le matin même avec l’ami Laulau, je retrouve sur place les connaissances, les amis et les coéquipiers de Brétigny une nouvelle fois bien représentés et, sans me presser, j’entreprends de changer mes pédales Speedplay en fin de vie car elles ont tendance à couiner de plus en plus, surtout dans les moments délicats, comme les ascensions ;-) Oui, je sais, c’est pas tellement le moment, mais…

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Photo avant départ - CS Brétigny - photo Tony Martin

 

Il fait grand beau, la température encore un peu fraîche mais je laisse les manchettes dans la voiture, la journée s’annonce chaude et je redoute même qu’elle ne vire à la galère en cas de forte chaleur. D’autant plus que je n’ai pris qu’un bidon de flotte…

 

Pas d’échauffement, je rejoins la zone de départ, à côté des stars du jour que sont Claudio Chiappucci bien sûr mais aussi Jean-Pierre Papin, dont la cyclosportive « JPP-9 de Cœur » a noué un partenariat avec la cyclo bourguignonne…

 

Normalement, 2 km nous séparent du départ réel, à la sortie d’Arnay, le peloton étant censé parader dans le bourg… Malheureusement, c’est toujours aussi tendu, tellement même que l’ami Laulau, juste derrière moi sur un des passages pavés, se fait rentrer dedans par un maladroit, et c’est avec un dérailleur tordu qu’il devra faire la totalité du parcours !

 

Je me débrouille tellement bien dans le neutralisé que je me retrouve en toute première ligne avec les amis Stéphane et Za, avec Martine pour prendre la photo !

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Au départ à côté d'Isa et Stéphane - photo Martine Faure

 

Nouveau départ quelques minutes plus tard et c’est la totalité de la descente, dans laquelle chaque année je rétrograde presque entièrement, qui est neutralisée par la voiture ouvreuse dans laquelle a pris place l’organisateur Patrick BLIGNY ! C’est déjà ça de pris…

Au bas de la descente, la voiture accélère et c’est parti avec un premier tir groupé de la Brétigny’s Team, nous sommes 3 à nous relayer et j’en profite pour aborder la première côte, celle de Suze, à l’avant… Je vais même la faire devant en totalité, à l’exception d’un gars qui prend une vingtaine de mètres d’avance à mi-pente. Au moment où je commence à plafonner un peu, c’est Eric Leblacher qui vient à ma hauteur et me lance en rigolant que d’habitude dans la première côte on en est encore à se saluer et papoter !!

Résultat de l’opération, je me suis mis dans le rouge d’entrée, mais au moins je ne perds qu’une trentaine de places dans la descente qui suit !

 

La suite va un peu moins bien se passer, et pourtant j’aurai tout fait pour rester accroché sur ces routes étroites et escarpées précédant la première vraie difficulté, la côte de Sussey-le-Maupas, que j’aime particulièrement pour y avoir toujours eu de bonnes sensations. Mais pour avoir manqué totalement de concentration aux abords de la côte, je suis un poil trop loin pour passer correctement. Obligé de zigzaguer, puis de ralentir derrière un moins rapide, finissant encore très bien sur le haut, je viens mourir à 30 mètres du petit groupe où j’aperçois mon coéquipier Cyril, précédé de peu par Laulau… J’essaie de faire le forcing dans le dernier virage avant la vertigineuse descente vers Ogny, mais rien à faire, et la descente de toute façon est loin d’être mon exercice de prédilection…

Chiappucci-2012-0011.JPG

Côte de Sussey-le-Maupas, il va manquer 10 secondes pour accrocher le peloton de tête...

 

Une grosse quarantaine de concurrents hors de portée, on se retrouve à 3 pour tenter une hypothétique poursuite, je retrouve là un gars qui était déjà dans mon petit groupe à l’arrivée de la Bourguignonne, et qui roule également à Longchamp, Vincent. Je n’ai pas trop le cœur à discuter, j’essaie de relancer la machine à grands coups d’accélérateur, mais les jambes ne suivent pas et pire, le souffle est absent. Je coince trop rapidement. Probablement le résultat de mon week-end précédent avec l’enchaînement d’un brevet francilien de 200 km et surtout le brevet du Massif Ardennais de 187 km et 2900 m de D+, mené tambour battant.

Du coup, je n’arrive même plus à suivre mes 2 compagnons et j’attends le peloton suivant sans trop forcer, qui va revenir après le passage à Arconcey.

J’ai d’ailleurs du mal à prendre les roues tellement la différence d’allure est évidente !

 

Je retrouve là également Jérôme, également habitué de Longchamp, qui prépare les mêmes grosses épreuves comme les 3 Ballons et l’Ardéchoise et qui vient pour la première fois sur la Chiappucci.

Nous approchons de Pouilly-en-Auxois et de sa côte assez raide sur environ 1,5 km. Cette fois-ci j’essaie de me positionner un peu mieux avant le virage à gauche, en ville, qui marque le début de l’ascension.

En fait, à partir de ce moment là, et dans toutes les côtes suivantes, je vais amèrement regretter de n’avoir pu recoller au peloton de tête, car j’ai réellement l'impression de surnager, en dépit de jambes manquant d’élasticité et d’une absence de bonnes sensations.

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Côte de Pouilly-en-Auxois

 

Après la partie pentue de la côte, vient une partie plus roulante à laquelle succède un faux-plat ascendant assez long, où je prends les devants.

Derrière, juste avant le point le plus haut du plateau, un petit groupe de 7 demande le passage « à droite ! » puis un « merci ! ». Je vois passer les gars à un rythme assez rapide, parmi lesquels Xavier Joly : c’est la tête du petit parcours, qui traditionnellement nous reprend dans cette portion. Je ne cherche pas à suivre, mais, quelques centaines de mètres plus loin, j’aperçois Laulau, seul, qui, une fois doublé par le petit groupe, prend les roues…

Alors hop !, gros coup d’accélérateur pour recoller, suivi par une bonne partie du peloton !

Nous revenons dans la descente après Civry, puis dans la foulée nous reprenons Cyril également seul… Nous voici avec Cyril, Laulau, Xavier, Gilles et moi à 5 de Brétigny, soit le club le plus représenté dans notre groupe d’une quarantaine d’unités !

C’est à une allure désormais très rapide que nous rejoignons Châteauneuf, 3ème difficulté du parcours… Les 7 hommes de tête du petit parcours sont relayés par les hommes forts du groupe. De 4 minutes de retard sur le groupe précédent dans la côte de Pouilly, l’écart va fondre à environ 1 mn 30 à Châteauneuf, mais malheureusement le petit parcours bifurque à mi-pente et nous continuons notre route à une allure moins vive…

Néanmoins, l’ascension de Châteauneuf avec Cyril et Laulau pour imprimer le rythme, va faire de gros dégâts et permettre de réduire un peu la taille du peloton à une vingtaine de gars. La vidéo qui suit, de ce point de vue, est assez édifiante !!

Dans le village médiéval, nous reprenons Stéphane qui arrive juste à accrocher au sommet…

 

 

Vient ensuite le moment que je redoute le plus, la descente vers le ruisseau « L’Arvo », incroyable que ça puisse exister une route aussi pourrie, dégradée, tape-cul ! En  2010, j’y ai perdu un bidon. Déjà que je suis mauvais en descente, si en plus je dois surveiller le bidon !! Bien placé à l’entame, ma position se dégrade au fur et à mesure, je n’arrive pas à me lancer, ça secoue, ça rebondit, c’est pas possible que le vélo ne casse pas, là !! Je baisse la tête rapidement : horreur ! le bidon va se barrer ; d’un coup sec je le repousse violemment au fond du porte-bidon, entre 2 secousses et en remettant vite fait ma main sur le guidon… Je gueule pour évacuer ma peur…

Quel soulagement au virage en bas de la descente ! Il faut vite recoller au peloton…

Stéphane essaie d’encourager tout le monde à rouler et prendre des relais… Je me porte à l’avant, un gros relais et, comme le mois précédant sur la Bourguignonne, ça ne suit pas… Et dire qu’il reste 70 km…

On se dirige maintenant tranquillement, très tranquillement même vers la côte d’Antheuil, la plus dure je pense du parcours. Il s’agit d’une côte de 5 km, avec environ 3 km de faux-plat ascendant qui passe de 2/3 % à 6% au passage dans Antheuil, puis après un virage en épingle, les 2 derniers km voient des pourcentages de 8 à 9%.

Cyril et Vincent prennent la poudre d’escampette après le virage, mais Laulau en délicatesse avec son dérailleur abîmé ne bouge pas. Alors je maintiens une allure qui me permet de contrôler le reste de la troupe, et ça me va bien car je manque singulièrement de jus pour accélérer. J’ai l’impression d’être collé…

2 petites côtes suivent avant la grande descente vers Pernand-Vergelesse et Savigny-les-Beaune. Nous apercevons nos 2 fuyards à environ 500 mètres devant.

Je montre à Stéphane l’endroit où en 2009, j’avais passé un temps fou à réparer une crevaison avec l’aide de Laulau. Un ressort de blocage rapide doit d’ailleurs toujours se trouver sous les graviers du bas-côté !

Puis je passe à l’avant et je lâche les chevaux pour profiter du vent favorable dans les derniers km plats puis dans la descente vers Savigny. Nous reprenons Cyril et Vincent et 3 autres gars avant même d’avoir atteint la fin de la descente. 50 km/h entre le point le plus haut d’Antheuil et Pernand-Vergelesse. C’est pas tous les jours que je m’amuse comme ça dans une descente. Mais en l’occurrence celle-ci est large, pas très pentue et les virages ne sont guère prononcés !

Après Savigny, il nous faut entamer la longue montée en faux-plat vers la dernière difficulté, la côte de Bouilland. Ca va maintenant nettement moins vite, et cela permet à Xavier de revenir une dernière fois dans le groupe où nous sommes désormais une petite vingtaine, avec les quelques gars repris ça et là.

Voici Bouilland, avec le fameux panneau "sommet, 4 km". Pas de panique, ça monte sur environ 2 km, avec des pourcentages de 10% jusqu’à la fin du premier virage, puis il y a un replat avant une nouvelle réplique assez courte, la fin de la côte étant bien roulante. Nous progressons presque de front avec Cyril et Vincent que je surveille comme le lait sur le feu, mais aussi avec Laulau, et Stéphane. Au sommet, je reprends mes bonnes habitudes et j’embraye dans l’espoir que ça saute à l’arrière… Je m’accroche dans la descente sur Crépey, ce serait bête de lâcher l’affaire ici, alors qu’il reste une petite trentaine de km… La fin de la descente, lorsqu’on traverse l’Ouche, marque le début de la longue, longue remontée, vers l’arrivée.

C’est Laulau qui imprime le train, tandis que je me refais une santé à l’arrière. Nous sommes bien une quinzaine désormais… Les derniers km entre Sainte-Sabine et Cussy-le-Châtel sont assez vallonnés et le vent après le passage dans Sainte-Sabine est assez gênant.

5 derniers km, changement de stratégie par rapport à l’an dernier… J’avais fait toute l’arrivée devant pour me faire coiffer au poteau lors du sprint final. Cette année, c’est Laulau qui s’y colle – chacun son tour ! Je reste tranquillement à l’arrière, enfin presque tranquillement car sur un passage dégradé de la route, mon bidon va être encore une fois à 2 doigts de finir par terre ! C’est mon mollet qui l’empêche de tomber !

Dans le sprint final, je me retrouve un peu tassé sur la gauche de la route, je m’en tire finalement pas trop mal en 4ème position du groupe (sur le classement final le 32ème arrive dans notre groupe et non 2 minutes avant), à une 35ème place qui confirme la 32ème de l’année dernière, si ce n’est que je n’ai pu terminer avec Claudio cette année…

 

Cette « Claudio Chiappucci » est toujours un régal, que ce soit du point de vue de la sécurité, du parcours, de l’ambiance pendant et après la course, mais aussi pour le repas copieux la cérémonie protocolaire agréable. En avant pour une 6ème participation en 2013 !

 

 

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