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mardi 23 septembre 2008

La Cyclauto : le Vexin, si exigeant mais tellement magnifique !

Cette 6ème édition de la Cyclauto, la deuxième en ce qui me concerne, a été rendue particulièrement difficile par les conditions météorologiques, le froid tout d’abord au départ (7°C relevés au compteur) puis le vent de nord-est, qui s’est montré omniprésent toute la seconde moitié du parcours de 156 km, mais également dans de longues portions de l’aller.

Près de 650 cyclosportifs sont donc présents à Poissy et claquent des dents, dans les différents sas, en attendant le départ fixé à 8h30. Les plus courageux sont habillés en court, d’autres attendent le dernier moment pour retirer vestes et pantalons. J’ai choisi de mettre les jambières et les manchettes, mais durant les 20 mn d’attente dans le second sas, je n’ai finalement pas si froid. Dans ce sas, j’y retrouve Jérôme Cérini et son père, ainsi que Christophe Cornillot, qui porte les couleurs du CCO pour l’occasion. Après les discours improvisés du parrain de l’épreuve Stephen Roche et de Bernard Hinault, le départ est donné.

C’est un peu la foire d’empoigne pour sortir le plus rapidement du site PSA de Poissy, les plus mal placés dans les sas mettant les bouchées doubles pour parvenir à leurs fins. J’arrive à m’extirper sans trop de mal en prenant les extérieurs et je me retrouve peu après la sortie du site en bonne position. C’est là que ça se gâte… Autant je n’éprouve pas de difficulté à faire l’effort pour remonter un peloton, autant pour m’y maintenir, c’est une autre histoire ! Incapable de rouler dans les roues au milieu d’un peloton, comme parvient parfaitement à le faire Damien Lacoua. Ce serait pourtant bien utile avec ces plates-bandes centrales et ces changements de direction. Je me laisse enfermer à plusieurs reprises si bien qu’en arrivant au pied de la côte de Chanteloup, j’ai déjà trop rétrogradé, tellement même que je retrouve devant moi un Fred Auffret un peu surpris lui aussi.

Chanteloup, c’est l’épouvantail du coin, longtemps site d’accueil du Trophée des Grimpeurs. Une montée d’environ 1100 mètres avec un pourcentage à 2 chiffres par endroits. Aujourd’hui elle passe bien. Je prends, pour maintenir l’allure, les roues de Francis Grancher et Raphaël Mottet et j’arrive à basculer au niveau de la stèle « Pascal Jules » avec une cinquantaine de mètres de retard sur le premier peloton. Je les bouche rapidement avec l’aide de Jérôme et c’est à un bon train que nous prenons la direction de Boisemont ; pas assez cependant, ça revient fort de l’arrière. Le plongeon sur Courdimanche est dangereux, nous délaissons cette année le passage en ville pour contourner celle-ci à partir d’un nouveau rond-point, jusqu’au début de la descente vers Saillancourt. Là, la chaussée se rétrécit pour emprunter une route en sous-bois, et il y a embouteillage, des kamikazes ayant pris le rond-point sur la gauche pour gratter quelques places.

Je profite du passage dans Saillancourt pour me ravitailler, le rythme s’étant un peu relâché, puis nous passons dans Sagy, où les virages successifs permettent aux forts en voix de s’égosiller ! J’adore ce passage entre Sagy et Longuesse avec une route vallonnée et roulante. Un coup de patins dans l’entrée de Longuesse et là, je fais bien attention en traversant la rue principale. L’année dernière, alors que nous récupérions à cet endroit un bon peloton, j’avais trouvé le moyen de dérailler et de perdre de précieuses minutes. Là, ça passe et nous abordons une côte pas très longue mais dont les derniers mètres sont assez ardus. Puis je grapille quelques places dans la zone de plat vers Rueil. Raphaël est dans les parages, tout va bien donc. En revanche, je ne vois plus Jérôme, ni Jean-Paul.

La descente vers Rueil nous a été signalée comme dangereuse au départ. Effectivement, les dos d’âne et chicanes dans l’entrée du bourg provoquent une nouvelle fois freinages d’urgence et cris. Puis après un rapide passage sur une chaussée très détériorée, nous abordons une nouvelle côte, en direction d’Avernes. Le rythme est un peu plus rapide et le peloton s’étire à vue d’œil. Je fais l’effort pour remonter un peu, mais c’est délicat en raison du vent, que je subis pour la première fois. Quelques uns coincent et un gars fait un tout droit dans l’herbe. Dans l’entrée d’Avernes, le peloton est en file indienne. Ayant repéré le parcours, je sais qu’il y a un virage à droite peu après l’entrée en ville. Alors je remonte à fond et je ne freine qu’au dernier moment. Je me suis bien repositionné. Nous filons vers Théméricourt, où une belle montée régulière nous attend en sortie de village. Toujours un petit kilomètre, et toujours la principale difficulté : ne pas se trouver dans les roues de ceux qui coincent. Entre temps, nous avons perdu Francis, qui a fait ‘plouf’ dans l’herbe, le maladroit !

 

Petit toboggan sous un pont routier et nous prenons la direction du Perchay puis nous bifurquons vers Gouzangrez. Il faut rester bien positionné car dès la sortie de Gouzangrez, ça commence à visser sérieusement. Je commence à regretter de n’être pas un peu plus haut, et après un nouveau rond-point à la sortie duquel je vois que c’est Christophe qui mène la danse, en direction de Commeny et du Bellay-en-Vexin, arrive ce qui devait arriver : ça casse de partout. La grosse et méchante bordure tant redoutée. C’est quoi l’enfer sur le vélo ? Ca peut ressembler à cela. C’est trop tard, le trou est fait et je n’ai rien compris au film. J’ai beau appuyer sur les pédales comme un forcené, rien n’y fait. Même en sprintant, je perds du terrain… ! Je vois Bérangère également en difficulté, pas loin devant, en train de rattraper une poignée de gars ; je peux presque la toucher, mais je suis cuit et je me relève.

A ce moment, je sais que j’ai déjà ‘foiré’ ma cyclo, mais même découragé, il faut continuer. Nous formons un groupe de quinze environ au passage dans le Bellay, puis de nouveau ça visse jusqu’à Nucourt et encore après jusqu’à Cléry-en-Vexin. Une voix à l’arrière me propose de rentrer dans un éventail que 5 gars ont formé. Ce serait volontiers, mais ça, je sais pas faire… Dans ce groupe j’aperçois Cyril Boutigny, qui m’encourage et j’arrive finalement à recoller au groupe au sommet de la bosse de Cléry. Eh oui, aujourd’hui je suis plus à l’aise dans les bosses que sur le plat ! La suite est un peu plus tranquille entre Banthelu et Charmont, le groupe s’organise peu à peu, sans traîner. Je fais l’élastique entre Maudétour et Genainville où se présente une nouvelle côte. J’y avais également déraillé l’année dernière. Là, je passe mon petit plateau bien avant la côte pour éviter toute surprise. La suite, c’est une très rapide descente vers Hodent, puis après une zone de plat, c’est parti pour une nouvelle ascension. On la voit de loin, cette côte, elle n’est pas très encourageante vu d’en bas… Et je dois m’accrocher un peu pour basculer sans retard à Magnitot. A nouveau une descente sur Le Vaumion, où le raidillon en plein village passe bien, puis sur le plateau, pssshiit, nous perdons un gars du VCRF sur crevaison, peu avant de voir un de ses coéquipiers lui aussi arrêté sur le bord de la route pour la même raison.

Après une belle et rapide descente, et le passage dans Copières, nous arrivons enfin à Bray-et-Lû. Bray-et-Lû, pour ceux qui n’ont pas fait la Stephen Roche en septembre 2007, ça peut ne rien évoquer de spécial. Mais après coup, tout le monde s’en souvient. C’est le point de départ d’un pétard assez incroyable, sur environ 1100 m à 13% de moyenne : Baudemont. Il y a même des endroits où il faut répartir le poids du corps plus en avant sur le vélo pour éviter que la roue avant ne se lève ! Je sais comment la passer, avec mon 34x25, mais aïe, un gars zig zague devant moi, me bloquant d’abord puis freinant le gars d’à côté !! Je me sors de ce traquenard en accélérant un peu, puis je dépasse Cyril qui n’en peut plus et c’est à mon tour de l’encourager. Finalement du petit groupe d’une douzaine que nous constituions avant la montée, nous restons à 4 au sommet. 3 se sont fait la malle et ont réussi à rejoindre les lâchés du groupe qui était devant nous et les autres sont restés sur le carreau. C’est pas la joie ! D’autant plus qu’arrive assez vite après, après une périlleuse descente sur Valcorbon, la côte du Bosc Roger, qui est nettement plus facile, et nous y rejoignons 2 gars des ADP qui attendent un coéquipier en difficulté. Le groupe s’étoffe un peu avant de redescendre à fond de train sur Gasny. Quel dommage que nous ne puissions pas nous organiser mieux, car un groupe n’est pas très loin devant, une à deux minutes à tout casser…

Après Gasny, la difficulté suivante, c’est la montée vers la Route des Crêtes, que nous empruntons cette année en lieu et place de la côte de Roconval. Nous arrivons au point de ravitaillement en ordre relativement dispersé et là, c’est un peu la misère, certains décident de s’arrêter. Finalement, nous ne sommes que 4 à continuer, puis rapidement, dans les talus qui se succèdent vers Chérence, un gars du Versailles Sportif qui nous faisait profiter de la musique de son baladeur lâche prise. Dommage ! Cela ne m’empêche toutefois pas d’admirer le panorama spendide… Nous allons rester à 3 durant les 35 km suivants, à lutter contre le vent, presque plus à l’aise dans les côtes que sur le plat. Il y a là le dossard 421 de Romainville et le 181 du VC Garennois (qu’il me semble avoir déjà vu sur l’Etape Beaujolaise). Même en organisant les relais, c’est extrêmement compliqué de conserver une bonne allure. Le vent vient systématiquement nous freiner, nous clouer au sol. Pas un chat derrière nous, c’est un peu surréaliste comme situation. Nous bifurquons à droite dans Villers-en-Arthies pour une longue descente vers Vienne-en-Arthies (vent dans le dos, mais c’est en descente… !), puis c’est à nouveau une longue côte qui nous ramène à proximité d’Aincourt. On laisse auparavant sur la droite le mur dans Vienne. Ouf ! Mais quel vent, encore et toujours !

Toujours la bataille contre le vent latéral pour nous ramener vers Sailly puis Brueil-en-Vexin. Même dans la descente, il n’y a pas moyen d’avancer. Que de temps perdu probablement. Je commence à avoir très mal au dos, à force d’appuyer comme un damné sur les pédales, mais on ne va pas plus vite pour autant. Au passage dans Brueil, nous sommes repris par Xavier Rio, du VCRF, que nous avions dépassé alors qu’il réparait son pneu, avant Baudemont. 2 autres gars sont avec lui. Cela nous rebooste un peu pour traverser Oinville/Montcient (que nous passons au milieu de voitures de collection effectuant un rallye) et la petite côte pour accéder au bas de Meulan/Evecquemont mais je vois vite que son rythme, on ne pourra pas le suivre longtemps.

Preuve en est donnée dès le début de la montée de Meulan. Cette belle côte que j’affectionne pourtant, qui me va bien d’habitude, c’est là que je coince aujourd’hui . Impossible de tenir le rythme imposé par X. Rio. Seuls 2 gars arrivent à suivre un peu à distance et je reste seul avec mon Romainvillois. Un peu avant le replat, Guillaume Rose des ADP nous dépasse et j’essaie d’accélérer un peu. Je pense pouvoir faire mon retard, mais il n’y a rien à faire. Je suis épuisé et mon compère finit par me lancer un « laisse-les partir » qui m’achève !

Les derniers hectomètres jusqu’à Boisemont sont vraiment difficiles. Impossible de reprendre un bon rythme. C’est avec soulagement que nous retrouvons la descente de l’Hautil. Un peu de répit avec cette belle descente, malgré cette moto que je vais finir par dépasser si elle n’accélère pas !!! Mais patatras, en fin de descente à Triel, une moto nous double sirène hurlante. Mauvais signe ? C’est un flot de cyclistes qui nous dépasse alors. Pas de chance. Nous sommes revus par un peloton de 40 coureurs à moins de 10 km de l’arrivée ! Tout ça pour ça ! Je m’accroche mais le cœur n’y est plus. Mieux encore, en haut de Pissefontaine, j’entends le bruit caractéristique d’une roue Zipp. C’est Jérôme qui se montre en me dépassant sur la gauche…

Je connais bien cette arrivée, un peu délicate et piégeuse. Je sais que je n’ai plus les jambes pour tenter quelque chose alors je me contente de terminer sans me faire décrocher complètement. C’est un sprint de furieux ! J’en finis en même temps que Jérôme (130 et 131èmes) et il nous faut bien 2 minutes d’attente pour faire enregistrer notre n° de dossard. Il était temps que cela se termine, mes courbatures me font l’impression d’avoir pris 10 ans en 4h40 !

LES CLASSEMENTS LES PHOTOS

Bérangère sur le Podium

Voir le compte-rendu de Jérôme en Annexe

mercredi 17 septembre 2008

Ah les belles bosses !

Il ne faisait pas bien chaud ce samedi 13 septembre après-midi, au moment où j’arrivais à la faculté de Luminy, dans l’agglomération de Marseille, pour retirer mon dossard 194. Un vent à décorner les bœufs et quelques gouttes d’eau m’auraient pour un peu presque fait regretter mon engagement sur cette cyclosportive des « Bosses du 13 », à laquelle je participais pour la 2ème année consécutive.

En entrant dans le Hall, je tombais sur Yves Simon, puis j’allais en finir avec les formalités d’inscription avant de récupérer dans le village des partenaires les cadeaux offerts par l’organisation : une serviette des Bosses, un bidon et un sac à dos. Puis j’attendais avec Yves l’arrivée de Raphaël Mottet, qui dédaignait le parking réservé au commun des mortels pour aller se garer sur la ligne d’arrivée !
Cette année, le parcours était amputé d’une dizaine de kilomètres, en raison de travaux au niveau de Cuges-les-Pins. Ce qui nous faisait quand même un beau parcours de 151 km officiels (en réalité 157), avec un dénivelé positif de 2700 m (relevé Polar).

 

Dans la fraîcheur matinale de ce dimanche 14 septembre, nous étions près de 2300 cyclosportifs et randonneurs à nous entasser dans les différents sas de départ. Par rapport à l’année dernière, j’avais eu le bon réflexe de demander un dossard prioritaire, pour éviter de partir avec 10 mn de décalage par rapport aux premiers. Je me retrouvais donc en compagnie de Raphaël dans le gros tiers du premier sas. Le mauvais temps de la veille n’était plus qu’un mauvais souvenir, la Bonne Mère ayant eu la bonne idée de retenir sa respiration quelques heures… A 8h30 pétantes, le départ était donné, en commençant par les VIP qu’étaient Nathalie Simon, Alain Prost et Paul Belmondo puis la patrouille Eco-Cyclo chère à Patrick François.

Comme toujours, le départ était ultra rapide, le profil des 3 premiers km, une longue et belle descente pour rejoindre le pied du col de la Gineste, s’y prêtant particulièrement bien. J’en profitais pour essayer de rejoindre la tête de course, chose faite juste avant le départ lancé, dans les premiers hectomètres du col. Bien qu’espérant secrètement m’y maintenir jusqu’au haut de la Gineste, il me manquait un bon km pour basculer avec les meilleurs, ayant du mal à encaisser les premières côtes, surtout sans échauffement préalable. Je voyais donc avec regret Raphaël et les autres s’éloigner inexorablement. Arrivé au sommet du col, je reprenais ma course effrénée, essayant de reprendre un petit groupe pas très loin devant, et y parvenais avant la descente à pic sur Cassis. Puis je coinçais à nouveau dans la montée du Pas de Belle Fille, qui opère la jonction entre Cassis et La Ciotat. Je n’étais pas si mal, mais je manquais un peu de souffle pour suivre les plus rapides. Dans la descente qui s’ensuivait, vers La Ciotat, c’est Bérangère qui me rejoignait. J’essayais de m’accrocher et d’être plus incisif dans la descente, ce qui me permettait d’aborder la montée vers Ceyreste et le Grand Caunet dans un bon groupe, où je reconnaissais également Michel Durand, du club de Mennecy, avec lequel je discutais quelques instants. Le passage dans Ceyreste, et son surprenant mur à 10%, puis l’ascension du Grand Caunet, sur une belle route dans la pinède, me voyaient à nouveau marquer le pas, manquant encore de vélocité. Je rejoignais un André Pérez en difficulté, mais je me résignais un peu. Retrouvant quelques forces à la fin de la montée, au moment de bifurquer directement vers le col de l’Ange en raison de la modification du parcours, nous formions à nouveau un petit groupe et entamions la rapide descente vers Gémenos.

Dans l’entrée de Gémenos, quelques éléments nous quittaient pour rejoindre le petit parcours, puis en atteignant le point de bifurcation entre les moyen et grand parcours, nous n’étions qu’une petite poignée à prendre la direction de l’Espigoulier. Le programme, c’était 10 km de montée, au milieu d’un paysage à couper le souffle, sans pratiquement une voiture. J’entamais la montée en compagnie de Jacky Auberger, un des cadors de sa catégorie d’âge, et nous étions rejoints assez rapidement par André, lequel ne pouvait malheureusement suivre jusqu’au sommet. Comme l’an passé, nous alternions les lacets vent de face et vent de dos et nous y apercevions un peu plus haut un petit groupe d’une quinzaine d’éléments, certainement celui de Bérangère. Il était malheureusement trop loin pour espérer le rejoindre. Repris par 2 gars à 3 km de l’arrivée, nous parvenions à nous accrocher pour basculer ensemble au sommet de l’Espigoulier, puis pour rallier, après une descente où nous croisions la tête de course du parcours intermédiaire, le ravitaillement du Plan d’Aups.

Le groupe s’étant étoffé de 2 personnes supplémentaires, nous essayions d’organiser des relais, mais c’était un échec, devant l’obstination de certains à ne pas prendre leur tour. A nouveau, c’était une longue et dangereuse descente, avec des cailloux et pierres par endroits, jusqu’à Nans-les-Pins. Et là, je serrais les dents, étant très mal à l’aise dans les descentes en général et dans ce type de descente en particulier. D’autant plus que nous étions avalés par un petit groupe de 10 revenant de l’arrière et dans lequel je reconnaissais entre autres Stéphanie Gros, Raymond Caillot et Michel Bizières. Avec autant de monde dans cette descente, c’était bon dernier que j’entrais dans Nans-les-Pins. Le parcours nous offrait à ce moment un peu de répit, durant une dizaine de km, jusqu’à Saint-Zacharie. Nous pouvions nous ravitailler, tant en solide qu’en liquide. Une moto de l’organisation proposait même 2 bouteilles d’eau à ceux qui souhaitaient boire ou simplement recharger leur bidon. L’allure n’était pas très rapide et permettait de souffler un peu.

Il faut dire que la suite s’annonçait pour le moins corsée, avec cette longue et irrégulière montée du Plan d’Aups, au milieu d’une forêt de pins, sans un pet de vent. A cet endroit, c’était un réel avantage que de connaître la route. Nous empruntions en sortie de Saint-Zacharie un pétard de 200/300 m, avant de redescendre un peu, puis de remonter à nouveau plusieurs murs successifs. Maîtrise des changements de braquets obligatoire ! Pas le droit ici aux dérailleurs mal réglés ! La montée se faisait à bon rythme et le groupe devait perdre çà et là quelques éléments, comme Sophie Lebeaupin qui flanchait à quelques hectomètres du but. La montée se terminait par 2 terribles raidillons successifs et je devais piocher pour recoller un peu avant le sommet. Ouf ! Ca passait pour cette fois… Stéphanie Gros quant à elle avait cédé un peu de terrain avant la fin mais retrouvait rapidement sa place dans le groupe une fois revenue sur le plat.

Après le passage au contrôle, nous repassions devant le ravitaillement du Plan d’Aups et là, pas même un regard vers le stand… Ma revanche sur l’année dernière où, exténué par la montée, et manquant de souffle, j’avais dû m’allonger quelques minutes dans l’herbe pour récupérer ! De toute façon, j’avais remarqué à l’aller que la zone était en travaux et que la pelouse avait laissé place à de la terre fraîchement retournée ! Nous continuions notre périple en montant les 3 km nous séparant du sommet de l’Espigoulier. C’était une belle route bien roulante, qui permettait de rester sur la plaque et même d’accélérer franchement dans les virages. A peine le temps d’admirer le panorama du haut de l’Espigoulier que la très longue descente vers Gémenos débutait. Hormis une zone d’environ 1 km avec un revêtement très mauvais, il était possible de prendre de la vitesse et de belles trajectoires, en faisant attention néanmoins dans les virages « à gauche », là où nous avions le vent en pleine face, susceptible de nous déséquilibrer. C’est en forçant ma nature que je parvenais à suivre à distance les meilleurs descendeurs et à me retrouver, dans l’entrée de Gémenos, en assez bonne position. Il fallait encore, après un passage au second point de contrôle, monter le col de l’Ange, qui ne posait pas de grosse difficulté pour l’ensemble du groupe.

A proximité de Roquefort-la-Bédoule, nous bifurquions sur la droite, pour aller rejoindre, après une rapide descente, une nouvelle rampe sur 2 km, qui nous faisait entrer dans Roquefort, pour aussitôt en ressortir et redescendre sur Cassis. Très belle descente, bien large, qui me permettait de me faire plaisir et de prendre de l’assurance. Nous retrouvions dans les parages 2 gars du team Scott Velo101, Jean-Pascal Roux et Jean-François Lubespère, qui avaient été nos guides lors de la montée du Ventoux du 10 août 2008, probablement retardés par un ennui mécanique.

Le passage dans Cassis, toujours dangereux en raison du trafic, se faisait néanmoins à vive allure et se présentait là l’avant-dernière difficulté, le col de la Gineste. Le groupe s’éparpillait un peu, en raison de la pente assez raide, mais qui heureusement ne se prolongeait que sur environ 1 km, le reste étant plus en faux-plat ascendant, avec quelques coups de cul, jusqu’au sommet du col. Plus que le profil de cette côte, c’est bel et bien le vent qui nous gênait maintenant… Vent de face, qui nous obligeait à rouler en file indienne, en tout cas pas à plus de 2 de front. Pas de chance pour moi qui n’aime pas cet exercice ! Nous avalions quelques petits groupes ou coureurs isolés et nous avions la surprise, en toute fin d’ascension, de voir le maillot blanc d’Alain Prost et son dossard n°3. Il parvenait à sauter dans nos roues, alors que nous abordions la descente vers Marseille.

Contrairement à mes habitudes, je prenais résolument les devants et m’efforçais de rester dans les 4/5 premiers dans la descente, en prévision de l’arrivée. Quelle beau point de vue lorsqu’on débouche sur la baie de Marseille ! Je débutais la descente en admirant ce paysage, baigné de soleil et c’était un vrai plaisir de pouvoir choisir les trajectoires, sur cette route offrant une bonne visibilité. Il y avait bien ce parapet pas bien haut, par-dessus lequel je me serais bien vu basculer par endroits, mais « n’y pensons pas ! ».

 

Malgré tout, le regroupement se faisait au rond-point marquant le pied du col et le début de la montée vers la faculté de Luminy et l’arrivée. Cette année, j’avais décrété que je ne ferais pas surprendre par le dernier kilomètre très biscornu… Je restais donc tranquille avant l’entrée dans le parc de la faculté. La « surprise », c’était, malheureusement pour ceux qui pensaient en avoir terminé, un mur, suivi d’un virage à droite, puis un nouveau mur, avec un virage à gauche puis une longue courbe, ascendante bien sûr, jusqu’à l’arrivée !

Et c’en était fini pour cette année, avec un temps de 5h16 pour quelques 153 km (sans compter les 3 km du départ fictif au départ lancé) et une 95ème place (214ème l’année dernière en 6h26, dans d’autres conditions de course).

Le repas, avec un plat de gnocchi gratinés et un verre de rosé de Provence (ou de rouge) était vite avalé en compagnie de Raphaël, André et Patricia puis nous assistions à la remise des récompenses du grand parcours puis du Trophée Label d’Or qui ne pouvait rêver mieux comme épreuve de clôture après la disparition de la « Stephen Roche ». La journée se finissait à la nuit tombante par un verre sur le Vieux Port, face à la Bonne Mère !

 

LES CLASSEMENTS

vendredi 12 septembre 2008

Ca va "bosser" dur !

Demain, départ pour Marseille!

Ce sera ma 2ème participation aux "Bosses du 13".

J'essaierai de terminer mieux que l'an passé où, parti dans le dernier sas, je m'étais retrouvé tout seul au pied de l'Espigoulier et avais essuyé une grosse défaillance dans le Plan d'Aups. Contraint de m'arrêter au ravitaillement de la Coutronne un long moment pour récupérer allongé dans l'herbe!

J'ai une revanche à prendre!

 

Mon compte-rendu des Bosses du 13 - 2007

mercredi 10 septembre 2008

La Jean-Cyril Robin : Que de vent !

Beaucoup de vent et quelques passages pluvieux : c’était le programme pour cette ‘Jean-Cyril Robin’, organisée à Crossac (Loire-Atlantique) ce samedi 6 septembre. Après avoir retiré mon dossard 93 et m’être longuement préparé, il ne me restait que 2 minutes pour me diriger vers le sas de départ, dans les toutes dernières places, incorrigible que je suis ! Nous étions 250 à nous élancer pour le grand parcours de 154 km, au feu vert donné par Jean-Cyril Robin lui-même, cette cyclosportive permettant de récolter des fonds pour la lutte contre la maladie de Crohn. On notait la présence de plusieurs pros pour nous accompagner, tels Jérôme Pineau, David Le Lay ou Anthony Ravard.

Départ rapide dans les rues de Crossac, je mettais les gaz pour remonter le plus vite possible devant, chose faite au bout de 2 petits km. Comme d’habitude, c’est après que ça se gâtait. Incapable de rouler dans un peloton, c’est donc sur les bas-côtés ou derrière le peloton de tête que je m’installais.

C’est donc sans grande surprise que, juste avant le 25ème km, alors que le peloton était encore composé d’environ 80 éléments, la 1ère difficulté qui se présentait sous la forme d’une grosse côte sur environ 1 km sonnait le glas de mes espoirs de bonne performance. Je la grimpais pourtant bien cette côte, mais en l’abordant du fond du peloton, un peu freiné par les gars qui coinçaient, même une puissante relance en haut sur le plat ne me permettait pas de revenir sur la cinquantaine de fuyards. Je voyais Eric Vallade pas très loin devant, mais dans les roues d’un pro de Bouygues… J’essayais néanmoins durant 4/5 km, au cas où, c’est ainsi que 5 km plus loin, après le village de la Grée Ruault, je tentais de passer en force un gros talus pour boucher le trou… mais je coinçais à 20 m du but ! Finissant en zig zag.

La suite, c’était reprendre mes esprits et quelques forces en mangeant un peu, puis attendre que ça revienne de derrière. C’était un petit groupe d’une vingtaine d’éléments qui me rejoignait, ainsi qu’un gars qui avait également été éjecté après moi du groupe de tête. S’ensuivait une bonne trentaine de km à un rythme plutôt modéré, trop modéré même car je devais, entre La Roche-Bernard et Marzan d’abord, puis entre Peaule et Peillac ensuite, m’installer résolument en tête pour assurer le train.

Puis après Peillac, dans la côte menant à Saint-Jacut-les-Pins, un gars des Gentlemen d’Anjou, Ludovic Thibault, s’échappait en compagnie d’un +60 ans. Qu’ils furent durs les 50 km suivants !! La plupart du temps à chasser derrière eux, de temps en temps j’arrivais à revenir et essayais de participer en prenant des relais, mais à chaque changement de direction, dans chaque descente ou encore au 95ème km lorsqu’une violente averse (avec quelques grêlons) s’abattait sur nous durant une dizaine de minutes, je prenais le large par l’arrière et il fallait recommencer à chasser… Ca allait durer comme cela jusqu’à Rieux (km 116), où nous reprenions le dossard 78. Les rythme baissait d’un ton et les prises de relais ne s’en faisaient que mieux. Peut-être était-ce dû à la présence du vent, omniprésent depuis le départ, mais que nous avions désormais en pleine face. Lorsqu’il fallut passer sur le Vilaine au niveau du ‘Petit de Cran’ au km 120, la vitesse sur le plat tombait même sous les 20 km/h…

La fin du circuit me convenait un peu mieux, et notre petit groupe s’enrichissait d’un élément supplémentaire à hauteur de Séverac. Menant le train à ce moment, je lui lançais un ‘accroche !’ suivi d’effet. Après avoir traversé la N165, je retrouvais la route que j’avais empruntée en voiture pour arriver. Passage dans le village du Calvaire (sic), puis à Callac, nous en prenions pour 8 km supplémentaires, en évitant soigneusement de prendre la route la plus courte pour rejoindre Crossac. Trop long pour notre locomotive des Gentlemen d’Anjou qui subissait une crevaison 5 km avant la fin alors qu’il méritait probablement de finir devant. Je parvenais sans trop de mal à régler le sprint de notre petit groupe, finissant à une 53ème place décevante (19ème dans ma catégorie), à près de 10 mn du gros du peloton et seulement 1 mn devant le peloton auquel nous avions faussé compagnie 75 km plus tôt !

Seul point positif, l’absence surprise du 2ème du Trophée de l’Ouest me permettait de remonter d’une place supplémentaire au classement général avant la dernière manche le 11 octobre en Vendée.

LES CLASSEMENTS

Le podium avec les 2 premiers du scratch et Jean-Cyril Robin (à gauche)

Edit du 31/12/2008 : la vidéo

mardi 9 septembre 2008

Nouveaux pneus !

C'est décidé, c'est fait, les dernières crevaisons aidant - pas moins de 3 en deux semaines -, j'ai changé mes pneus. Mes bons vieux VREDESTEIN Fortezza Tri Comp ayant quasiment atteint les 5000 km depuis début juin (dont 1800 km en cyclosportives), j'ai débarqué chez mon vélociste préféré pour en racheter une paire. Eh ben y'en avait plus !

La mort dans l'âme ou presque, j'ai donc pris ce qu'on m'a conseillé, les CONTINENTAL GP 4000s.

 

Plus que le rendement, je recherche la solidité et la résistance à la crevaison. Il était donc hors de question de prendre des MP3R, ayant déjà fait une expérience malheureuse avec en avril/mai.

Les commentaires ont l'air favorables sur différents forums, on verra bien ce ça donnera !

Course d'Herblay : le trou d'air !

J'ai participé ce dimanche 7 septembre à la course d'Herblay, en 2ème catégorie Ufolep. Un peu émoussé par ma cyclo de la veille (la Jean-Cyril Robin), je tenais quand même à la disputer, car ayant habité très longtemps la commune, je connais bien le parcours. C'était ma 12ème course cette année, la première depuis la course organisée par mon club le 18 juin à Houilles. La reprise, donc !

Ca débute mal, en gonflant les pneus, ma chambre à air à l'arrière exlose, je suis quitte pour changer de chambre rapidement au lieu de m'échauffer... Puis nous prenons le départ, une grosse trentaine de participants seulement pour cette course de costauds, avec une bonne "patate" de 400m en 2 paliers à monter à 9 reprises, sur un parcours de 7 km.

Gros rythme sur les parties planes, un peu de retenue au départ dans la terrible descente "la sente des laveuses", en raison de la chaussée rendue humide par une première ondée dans le 1er tour, et la patate montée en force dans sa 1ère partie.

Comme à mon habitude, je vire dernier (parfois avant-dernier) à chaque tour dans le virage avant la descente (je suis mort de trouille, je me vois dans la Seine à chaque tour!) et je relance comme un malade pour recoller sur les quais de Seine. Puis la bosse passe bien, au moins jusqu'à un vilain virage à gauche où ça recommence à monter sur 100m, et où j'ai plus de mal.

Une grosse averse nous surprend encore une fois au début du 7ème tour et, en fin de ce tour, je subis une nouvelle crevaison, toujours roue arrière. C'est en montant la côte à la 7ème reprise que je m'en aperçois : sur la route humide, la roue patine un max. Curieux comme impression! Je continue quand même, mais après avoir relancé après la côte, au virage à droite, un gars de l'AS Herblay chute lourdement juste devant moi (il glisse sur la chaussée et se fracasse contre le trottoir) et je dérape en freinant avant de rétablir la situation par miracle. Mais j'estime qu'il est trop dangereux de faire encore presque 2 tours, car le pneu ne manquera pas de se dégonfler plus encore jusqu'à l'arrivée. Je m'arrête et constate bien que le pneu est au tiers dégonflé. Retour voiture ! Quelle guigne, alors qu'un regroupement général venait de s'opérer !

Ma dernière crevaison en course datait du 6 avril dernier, à cette même course d'Herblay, un tour avant que celle-ci ne soit annulée pour tempête de grêle... Fatalité, quand tu nous tiens !

Photos tirées de l'album d'Alain, du club de Baillet-en-France, dans la 2nde partie de la côte.

 

lundi 8 septembre 2008

Cap à l'Ouest !

"Dimanche 31 août 2008, j’ai pour la deuxième année consécutive zappé la “Jean-François Bernard” pour aller participer à la Saumuroise, dans le Maine-et-Loire, Trophée de l’Ouest oblige. Parti de Courbevoie à 4h30 précises, j’étais particulièrement inquiet en raison des prévisions météorologiques désastreuses. Et plus encore après avoir passé Chartres, avec orage et trombes d’eau jusqu’au Mans. ‘Mais qui a allumé la lumière' ? Bon sang, quel orage !

Mais en arrivant du côté de Saumur, le ciel s’était finalement dégagé un peu. Il allait même faire beau durant la cyclosportive.

Persuadé de ne pas m’être préinscrit, je me dirigeais vers l’accueil afin de procéder à mon inscription. Puis cette formalité remplie, je tombais sur la liste des engagés. ‘Tiens, un homonyme!... Ah bah non c'est pas un homonyme!" Retour au stand pour annuler la double inscription, je l’avais certainement faite sur Velo101… Alzheimer me guette déjà ?

Le départ était donné à 8h30, les 2 parcours de 170 et 100 km ensemble, dans les roues des sociétaires du club organisateur, l’excellent Velo Sport Saumurois.

Quelques kilomètres à allure contrôlée, puis les fauves étaient lâchés aux abords des vignobles de Champigny.

Comme lors de la ‘Cyclo Morbihan’ la semaine précédente, le rythme était soutenu et les quelques difficultés rencontrées ça et là au fil du parcours ne permettaient pas d’écrémer le gros peloton.

Beaucoup de crevaisons, probablement dues au gros orage et à la pluie nocturnes, étaient à déplorer. Heureusement, l’organisation permettait en début de cyclo à quelques malchanceux de réparer et les redéposait derrière le peloton… Sympa !

Après avoir encaissé le départ, j’essayais de rester concentré afin de ne pas me faire piéger, moi qui ai une sainte horreur de rouler en peloton, surtout lorsque celui-ci est imposant. La bifurcation entre les 2 circuits intervenait au bon moment, ça me permettait de prendre plus d’assurance.

Le plus difficile à digérer pour moi, c’était sûrement les incessants changements de direction, qui obligeaient à relancer. Freinant systématiquement avant chaque virage, ça en devenait épuisant… Et ces longues portions de plat, avec souvent le vent de face ou latéral ! C’est dans l’une d’elles aux environs du 90ème kilomètre, que j’allais connaître le passage le plus délicat, puisqu’après avoir un peu lâché prise, il me fallait environ 10 km de poursuite, avec selon les endroits de 50m à 250m d’écart, pour réintégrer le groupe, qui lui-même chassait après un autre groupe. Au regroupement général, j’avais la surprise de revoir des gars qui s’étaient échappés plus tôt, comme Olivier Genitoni ou Laurent Doucet. La motivation revenait d’un coup !

Dès lors, je revenais plus souvent aux avant-postes, sauf durant ce moment où, en difficulté avec mes lunettes embuées, impossible à nettoyer sur le vélo, je décidais de les retirer, mais un petit groupe était parti… Trop tard pour revenir.

A 5 km de l’arrivée, un groupe de 5 (comprenant Eric Vallade et Laurent Doucet) nous faussait à nouveau compagnie et après avoir un peu tergiversé, je décidais de me lancer à leur poursuite, rejoint et dépassé par 2 gars qui se postaient 50 m devant moi. Je n’arrivais pas à les rejoindre sur le moment, mais parvenais à conserver l’écart tel quel, jusqu’à la dernière difficulté avant l’arrivée, un bon gros talus que je passais en force pour les devancer enfin. L’arrivée était en vue, une bonne côte assez raide vue de loin. Un des 2 gars me dépassait au début de la montée mais coinçait 50m avant la ligne, que je franchissais après un petit effort supplémentaire, en 20ème position (5ème dans ma catégorie).

Pas mécontent cette fois, avec à la clef une troisième place provisoire au trophée de l’Ouest.

La suite, c’était le repas réparateur et la remise des récompenses, dans une ambiance bien sympathique"

LES CLASSEMENTS

 

mercredi 3 septembre 2008

Au commencement...

A l'invitation d'un post de Dimitri de Luca sur le forum de Velo101 en novembre 2007, titré "d'où vous vient la passion du vélo?", voici ce que je lui avais alors répondu :

"Je ne me souviens plus vraiment à partir de quel âge j'ai possédé mon premier vélo, ce devait être un vélo récupéré dans la famille et avec lequel j'ai du rouler avec puis sans roulettes, notamment en forêt de Saint-Cucufa, habitant Rueil-Malmaison (92) dans mes jeunes années. Mais je me souviens que c'est à Martigues en vacances que j'ai la première fois roulé sans roulettes, comme un grand!

C'est à l'âge de 10 ans, en 1981, que j'ai eu mon premier demi-course, bleu ciel, de marque Peugeot, un seul plateau et roue libre 3 vitesses je crois. Il m'avait été promis à une seule condition, être premier toute l'année en cm1. Et ce fut la seule année que cela se produisit... Ce qui m'incite à poster ce message, c'est que je l'ai revu la semaine passée en train de croupir chez un de mes oncles en Vendée. Je regardais ce truc tout rouillé, méconnaissable et c'est ma soeur qui m'a rappelé son passé...! Dans ma mémoire, il avait bien meilleure mine! Je ne l'ai finalement pas utilisé beaucoup car les occasions étaient rares, de plus à cette époque j'habitais Herblay (95), un peu à l'écart du centre ville et les sorties de lotissement étaient dangereuses. J'ai d'ailleurs effectué une belle gamelle avec.

Le Tour 1983, avec le calvaire de Pascal Simon conservant quelques jours le Maillot Jaune malgré une clavicule cassée et l'avènement de Laurent Fignon me marquent considérablement et il ne sera dès lors plus question d'en manquer un, même si longtemps ça restera du "sport de salon", devant la télé... J'ai du être marqué également par le fait que mon grand-père maternel était capable d'énumérer tous les podiums du Tour depuis l'origine, à 85 ans passés!

A 15 ans, à l'heure de redoubler ma classe de 3ème dans un internat en Vendée, j'ai touché un Peugeot 10 vitesses, 2 plateaux, de couleur grise. Et comme je rentrais chaque week-end dans la famille maternelle à 12 bornes de là, j'ai eu plus l'occasion de rouler. Mais ça n'a pas duré, la rudesse des routes du Bocage vendéen et la vélocité désarmante d'un cousin un peu plus âgé m'ont vite écoeuré! Finalement de ce vélo je n'ai un jour retrouvé que son antivol coupé en revenant à la gare d'Herblay... Mais le vélo continuait à me démanger. J'ai donc consacré ma première paie de saisonnier à 18 ans à l'achat d'un vélo tout blanc assez bas de gamme chez Décathlon, qui me servait de temps en temps à aller au Lycée (30 km a/r) puis ensuite au travail dans Paris (40 km a/r), épisodiquement entre 1991 et 1996, quand je cumulais fac à Nanterre et travail de nuit. Il a servi notamment lors des grèves de 95. Il avait donc plus un caractère utilitaire qu'autre chose.

En 1999, ayant atteint un poids conséquent, je me dis que le vélo est le sport tout indiqué pour fondre et pour être vraiment motivé, je change de monture pour un Décathlon orange, plus performant (série R, mais plus très sûr) et accompagne un copain qui a l'habitude de rouler à Longchamp. Les sorties s'allongent (70 km) mais cela ne dure qu'une saison, puis épisodiquement en 2001 et 2003, sans grande conviction. D'autres priorités...

C'est en avril 2005 que le virus me gagne durablement, je fais faire mon premier vélo sur mesure (cadre alu avec fourche et haubans carbone acheté à Cergy) et je ne peux dès lors rester plus de 3 jours sans rouler. Résultat, 8000 km entre août 2005 et août 2006 et 13500 km l'année suivante. Les premières s'enchaînent : premier rallye en mai 2006 (à Sartrouville, première fois au-dessus de 100 km), premier BRS non chronométré en juin 2006 (Massif Ardennais, dur pour moi à l'époque car 4 beaux petits cols et 177 km) et première licence au CCO à Houilles en septembre 2006, pour ne plus faire que du Longchamp... Et première année de compétition en 2007 avec 10 cyclosportives avec des fortunes diverses (Gouin, 77, Blé d'Or, Cyclauto, Copains, Laurent Desbiens, Ecureuil, Bosses du 13, Roche et Vél'automne), l'Ardéchoise en 2 jours et une dizaine de courses Ufolep en 2ème caté (dur aussi pour débuter).

Plus motivé que jamais, j'ai déjà en projet une quinzaine de cyclosportives pour 2008 et l'espoir de progresser en course. Et pour garder la motivation s'il en était encore besoin, j'ai jeté mon dévolu sur un superbe module Time VXS Translink qui sera préparé chez Le Greves à Suresnes. Et pour la première fois, j'essaierai d'appliquer des programmes spécifiques d'entraînement, histoire de rattraper le temps perdu !"

 

mardi 2 septembre 2008

Bienvenue dans mon blog !

Ca y est, je me lance... Depuis le temps que j'y pensais, il fallait juste trouver le temps...

Dans la mesure du possible, j'alimenterai ce blog avec mes comptes-rendus de cyclosportives, de courses ou randonnées, mes coups de coeur ou de gueule, des liens vers mes sites ou blogs préférés, etc, etc...

Petite présentation rapide, j'ai 37 ans, Francilien, licencié au club des villes de Houilles et de Carrières-sur-Seine dans les Yvelines, en 2ème catégorie Ufolep et je pratique le cyclisme depuis 3 ans (2ème année de compétition).

En fin d'année, je devrais totaliser 25 cyclosportives (qui ont de loin ma préférence) et une quinzaine de courses...

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