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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 22:36

Début d'un petit retour sur la première partie de saison cyclosportive, en commençant par la dernière épreuve effectuée, la huitième cette année.

 

Fiche technique

 

Epreuve : La Ventoux-Beaumes-de-Venise 2011

Lieu : Beaumes-de-Venise (Vaucluse)

Date : samedi 21 mai 2011

Circuit : Grand parcours de 132 km

Difficultés principales : Col de Suzette, Col de la Chaîne, Mont Ventoux, Col de Veaux, Col des Gainons, Col des Astauds, Col de la Chaîne

Dénivelé : 3000m

Classement : 151ème / 708 - catégorie 40-49 : 49ème/263

Temps officiel : 4h52'24 (temps du vainqueur : 4h04'16)

 

 

Résumé

 

3ème manche du Grand Trophée 2011, au vu des résultats des 2 premières épreuves, je n'ai déjà plus beaucoup de chances de terminer dans les 5 premiers de ma catégorie... plateau relevé cette année :-(
Première montée chronométrée du Mont Chauve pour moi sur cette édition, qui comporte finalement 12 km de moins qu'annoncé. J'ai beau entrer dans le sas des prioritaires 25 mn avant le départ - une fois n'est pas coutume, je me retrouve quand même au beau milieu du sas. Mais c'est un réel avantage de partir dans les premiers, il y a environ 1000 participants sur les 2 circuits qui prennent le départ en même temps.
Départ nerveux et rapide, je ne suis pas surpris, il faut rester prudent avant tout et essayer de se faufiler lorsque la voie est libre. Les premières bosses sont rapidement avalées, même si les jambes montrent leurs premières limites dès la montée de La Roque-Alric. J'arrive à raccrocher un groupe pour passer le col de Champ Paga, groupe duquel je décroche légèrement dans la descente étroite précédent le Col de Suzette, bien difficile avec son passage à plus de 10%, une montée assez raide que j'effectue en compagnie de Patrick Schwab. Nous formons un bon groupe pour passer le col de de la Chaîne et basculer dans la descente roulante vers Malaucène.

 

Km 23, un virage à gauche, c'est le début de l'ascension du Ventoux. Dans Malaucène, j'ai accéléré sensiblement pour me porter à la hauteur d'Antoine, ami coéquipier de l'ACBB, que nous venons de reprendre dans le toboggan précédent. Je sais qu'après je ne vais pas être à la fête, c'est la dernière occasion de le saluer...
Je n'ai effectué la montée par Malaucène qu'une seule fois, dans le cadre des "Cinglés du Ventoux" en août 2009, et dans mon esprit j'ai gardé en mémoire que la montée était aussi difficile que l'ascension par Bédoin. Peut-être parce que c'était la deuxième montée du défi... Et je fais la première erreur du jour : je coupe l'effort pour prendre dès le départ un rythme de croisière assez bas, en mode diesel. Pour le regretter quelques minutes plus tard, voyant tous mes compères loin alors que les 2 premiers km sont plutôt roulants et que déjà, les poursuivants me passent un à un...
J'ai programmé ma montée de la façon suivante : alternativement 100 mètres en danseuse et 400 mètres assis pour maintenir un rythme sans me lasser, la lassitude étant - avec le poids, malgré les kg perdus - mon pire ennemi dans les longues montées difficiles. Or, hormis quelques passages assez longs à environ 10%, souvent en ligne droite, ce qui est mentalement difficile, la montée est en fait constituée de paliers successifs entrecoupés de portions assez roulantes, où je peux remettre du braquet et, à chaque fois, recoller à des petits groupes.

Après 12 km de montée, j'aperçois Antoine arrêté sur le côté : le questionnant sur son arrêt, il me répond avoir du mal avec son 39x23... Peu après, je suis interpellé par un sociétaire du VC Neuilly qui se porte à ma hauteur, c'est Thierry Duboscq, que je sais bon grimpeur et que j'ai eu l'occasion de voir sur plusieurs cyclosportives. Nous sommes juste avant la station du Mont Serein, et, la pente diminuant aidant, cela me donne une nouvelle motivation pour finir l'ascension. Je garde le contact autant que possible avec le petit groupe que nous formons et, jusqu'au sommet, il n'y a guère qu'Antoine qui, ayant bien récupéré, nous dépassera d'ailleurs avec une facilité déconcertante.

 

ventoux photo1

Peu avant le sommet du Ventoux


Les derniers km me voient accélérer, comme souvent sur des longues ascensions, la vue du sommet me redonne des ailes et je reprends même dans le dernier raidillon un gars d'Issy Triathlon qui m'avait déposé au pied du Ventoux.

Seconde erreur, je file directement au stand ravitaillement, alors que rien ne m'y oblige. Rien, mais la vue des quartiers d'orange m'attire irrésistiblement vers le ravito, et du coup pas mal des gars qui constituaient le groupe filent directement vers la descente. Le temps de manger 2 quartiers d'orange, de boire un coup et lorsque je repars, j'entreprends prudemment la descente vers Chalet Reynard, en prenant au fur et à mesure des lacets un peu plus d'assurance.

 

ventoux-photo2

La descente, avant Chalet Reynard


Décidément je suis bien plus à l'aise avec les roues R-Sys qu'avec les Zipp que j'utilisais l'an dernier, même si la direction sur le Gir's G-Max me semble moins précise que sur mon Time VXS... Après m'être fait dépasser par 4 ou 5 gars, je suis seul au Chalet Reynard pour bifurquer vers Sault et le grand parcours. Je reprends un premier concurrent dans la descente, alors qu'un autre nous dépasse à toute allure. Il me faut alors toute ma concentration et un bon soupçon de hargne pour parvenir, jusqu'à Sault, à rester accroché à cette locomotive après une descente infernale, sur une route souvent détériorée et usante.
A Sault, avec les éléments repris dans la descente, nous sommes une bonne douzaine pour rouler sur des petits chemins... "Chaussée dégradée" annonce un panneau... C'est le moins qu'on puisse dire. Et cela met mon dos à rude épreuve... C'est le moment de faire... le dos rond !

Un petit groupe est revenu de l'arrière avec Martin Van Oostende et Laurent Clément notamment. Après Aurel, les routes se font plus belles, en longeant les gorges du Toulourenc, c'est un plaisir de repasser devant le village perché de Reilhanette, découvert lors du stage de mars avec le CS Brétigny... Ca roule fort, je reste à l'abri pour récupérer de la longue descente du Ventoux et causer un brin avec un gars du Road Team 71 qui me demande des nouvelles de Lionel Lemour avec qui il avait fait la Clermont-Aurillac-Clermont en 2007. A la lecture du classement, il s'avérera qu'il s'agissait de Jean-Paul Buchillet, un "client" cotoyé régulièrement en 2009 sur les cyclosportives bourguignonnes à l'époque du Team Divio...
La chaleur devient de plus en plus pesante, néanmoins je préfère conserver mes manchettes, étant particulièrement sujet aux méchants coups de soleil. Après la traversée de Saint-Léger-du-Ventoux, nous progressons rapidement vers le Col de Veaux, avant de plonger une nouvelle fois dans une descente étroite vers le village de Veaux et retrouver de nouvelles montagnes russes interminables : le col des Gainons, puis le Col des Astauds, avant lequel l'ami Martin nous en fait une bien bonne (blague belge, bien sûr !) : alors que nous abordons la cuvette située entre les 2 cols, il me dépasse à toute allure, freine brutalement, sa roue arrière dérape, et le voilà embarqué dans une figure acrobatique - style rodéo - qui l'envoie directement sur le bas-côté gauche, dans les cailloux... Il donne l'impression qu'il se rétablit, puis est à nouveau déséquilibré en passant sur une pierre et se rattrape une seconde fois avant de revenir indemne et sans dommage sur la route. Le tout à environ 40 km/h...! Chapeau l'artiste... J'en suis quitte pour rouler quelques centaines de mètres avec des jambes un peu coupées - je me revoyais sur la Route Verte 2010 avec des circonstances assez proches, ne rien pouvoir maîtriser surtout...

Longue descente vers Malaucène, et le panneau de l'organisation signale 15 km, ce qui nous donne au bas mot 12 km de moins que prévu initialement. Ce n'est pas pour me déplaire, il me semble que je suis au bout du rouleau, quoi que parfois il faut se méfier des impressions... Car dans les bosses, et notamment l'ascension finale du Col de la Chaîne, je suis plutôt à mon avantage, comme dans les bosses précédentes du reste.


J'aurais pu admirer les Dentelles de Montmirail... mais j'avais les yeux rivés sur ma roue avant ! L'enjeu : ne pas se faire larguer dans la dernière descente vers Beaumes-de-Venise. Mais ça passe plutôt bien, et finalement je préfère ne pas suivre l'intenable Martin dans son sprint final, pour terminer tranquillement, l'arrivée étant plutôt périlleuse pour y faire un sprint, comme souvent cette année (c'était déjà le cas à Nevers pour la Look, à Cogolin pour la Granfondo Colnago par exemple).

 

Comme toujours, vient le temps des regrets... "si j'avais su, si j'avais pu...". Et si c'était à refaire, j'opterais pour un démarrage plus nerveux au pied du Ventoux, il est clair que je ne l'ai pas monté aussi bien que mes capacités doivent me permettre de le faire. Environ 1h30 pour l'ascension, je dois faire au moins 10 mn de mieux.
Côté classement, 151ème sur plus de 700 classés au scratch et 49ème sur 263 dans la catégorie 40/49. 7ème place provisoire sur le Grand Trophée, il sera apparemment difficile de terminer mieux qu'à la 6ème place. Il ne reste plus qu'à se faire plaisir sur les prochaines épreuves, ce sera déjà ça de gagné !

 

Parcours Ventoux

Le parcours de la Ventoux 2011

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commentaires

D
<br /> <br /> Beau récit que voilà! Et ravi que tu sois bien avec les rsys! C'est au niveau du freinage au tout simplement au niveau du comportement de la roue que tu es mieux avec?<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> En fait, je crois que j'ai moins d'appréhension avec pour le freinage, mais aussi pour l'accroche (ce qui est tout à fait ridicule je sais...). Mais c'est psychologique...<br /> <br /> <br /> <br />